Vous trouvez qu'il fait froid en février en France ? He ben ce n'est pas vrai partout ! Pendant la grande vague de froid de Février 2012, j'étais bien au chaud (~30°)... à Mayotte.
Mayotte est une île française située dans l'océan indien, au nord de Madagascar. Elle est récemment devenue un département français, mais c'est encore un territoire qui reste à développer.
Depuis La Ciotat, la 1ère étape est de rejoindre Paris. J'ai enchainé taxi jusqu'à la gare (je recommande Taxi 13 La Ciotat) puis TER/TGV, réservé avec Capitaine Train.
Pour aller à Mayotte, Corsair Fly propose des vols depuis Paris. Les tarifs varient beaucoup, mais en s'y prenant relativement à l'avance, on peut avoir un truc à 800-900€ l'aller-retour.
J'ai donc rejoint Papa-Maman-Tatie-Tonton (PMTT) à Paris pour prendre ce vol Corsair Fly qui a duré.... 10h ! C'est long, mais comme c'était de nuit, et qu'il y avait de la place, j'ai pu me coucher en long sur 3 places centrales... sauf que ce n'est pas du tout prévu pour ça et que les séparations entre les sièges font mal au dos. À la réflexion, je pense que le meilleur endroit, c'est les 3 sièges du milieu, mais par terre ! Le service Corsair Fly est très correct, et pour le repas, parmi les boissons proposées, il y a même du vin blanc ou rouge. J'ai testé le rouge, vraiment pas bon, et on m'a dit que le blanc était un peu meilleur.
Parmi les distractions proposées pendant la nuit, j'ai eu droit à The Artist et je l'ai pas trouvé si exceptionnel que ça. Au passage, plus que Dujardin, j'ai trouvé Bérénice Bejo super touchante.
Arrivée au petit matin sur l'aéroport de Dzaoudzi qui est sur Petite Terre, une petite île à l'Est de Mayotte. C'est un peu le quartier riche de Mayotte où une bonne partie des Mzoungous (blancs) sont installés. On accède à Grande Terre par une barge qui ne se paye que dans le sens "Grande Terre vers Petite Terre", pour arriver sur la ville de Mamoudzou.
Il n'y a que peu de décalage horaire, puisqu'il suffit d'ajouter 2h à l'heure de métropole pour avoir l'heure de Mayotte (19h Paris = 21h Mayotte). Par contre, le décalage par rapport à nos villes développées est flagrant : une bonne partie des constructions sont en tôle, il y a des déchets un peu partout dans les rues, le fonctionnement d'à peu près tout est anarchique, ce qui est compensée par une tolérance de fonctionnement.
On a commencé par récupérer des bouteilles d'eau chez mon Frère, qui est en stage de médecine urgentiste là-bas. En cas de tourista, on avait une sécurité ;) Il faut savoir que le nord de Grande Terre est moins développé que le sud. Il est déconseillé de boire l'eau au Nord, mais c'est bon au Sud.
Les taxis ne sont pas très chers dans l'île, mais à 5, nous avons loué une voiture, et quand on n'est pas logé dans une ville, c'est indispensable pour visiter l'île. Je n'ai vu aucun bus, apparemment c'est quelque chose qui est attendu depuis longtemps sur l'île.
La 1ère semaine, nous avons été hébergé au gîte de Kwalé, au Nord de Mayotte, à l'intérieur des terres. Le gîte est tout en bois, sur pilotis, très spacieux même pour 5. Hammac, balcon sur la forêt tropicale, il y a même une piscine.
Le temps était un peu pluvieux, et après avoir trouvé un resto pour le midi (un resto dans une pente, on a bien mangé, 2 tables de 4), il s'est mis à pleuvoir des cordes. En effet, là-bas, février, c'est la saison des pluies. Mais heureusement, à part ce jour-là, on a eu que du beau temps !
On est allé se balader à Tahiti plage dans la grisaille, et puis on est rentré au gîte pour manger des lasagnes qu'on a pu trouver dans une petite boutique (il doit y avoir un seul supermarché sur l'île).
Au gîte, il y avait même la télé. Mais il n'y avait que France Télévision : Mayotte 1ère, France 2-3-4-5, France 24 et France Ô. Ni TF1 ni M6, c'est vraiment des vacances ;) Mayotte 1ère a un journal de 15 minutes qui est édité en français, puis répété en Shimaore (la langue du coin).
Au moment du coucher, j'avais presque oublié que j'étais dans un pays tropical plein de bestioles en tout genre. Une sympathique blatte qui devait être large comme une pièce de 2€ m'attendait derrière la porte de ma chambre. Mon frère (qui est en stage quelques mois là-bas) m'a expliqué que ça piquait pas... mais on a préféré être sûr qu'elle reviendrait pas. 2 jours après, j'en ai retrouvé 2 dans ma valise, qui avait attaqué le plastique d'un barre de céréales ! Et ma Tante, idem dans ses bonbons Ricola. Donc on a tout rassemblé ce qui se mange dans un grand sac plastique pour protéger le tout.
Bien emmitouflé dans le lit, et protégé par la moustiquaire au-dessus du lit, je me suis endormi d'une lourde fatigue.
Au réveil, j'ai fait la connaissance de petits singes très sympas : les makis ! C'est une espèce endémique (c'est-à-dire qu'elle n'existe pas ailleurs) à Mayotte, et ils n'hésitent pas à s'approcher des hommes, voire à prendre de la nourriture qui traîne. Ils se balancent de branche en branche et aiment aller jusqu'au bout des branches flexibles pour les faire plier. Selon la page wikipedia, le Maki de Mayotte doit son équilibre à sa longue queue (contrairement à DSK...).
Le programme de la journée : canoë, pour aller sur l'îlot de Bandrélé. C'est vraiment quelque chose à faire : on se retrouve sur une petite île de sable blanc (et chaud !!!), avec des petits crabes sur de la roche volcanique. J'ai adoré les jolis coraux de toutes les couleurs, assez proches de la surface pour profiter du spectacle en PMT (Palmes-Masque-Tuba). En prime, il y a un petit tombant, où on peut voir pleins d'espèces de poissons.
Bon, par contre, j'avais pas prévu que pendant que je pagayais, le soleil de Mayotte allait s'abattre sur moi. Cela m'a valu un bien beau bronzage de cycliste option écrevisse, grâce au T-shirt de bain manches courtes (Merci Maman !) et aux chaussons de plongée.
De retour au gîte, et après avoir chassé une blatte de la douche (non, c'est pas si horrible que ça...), nous avons pu admirer le vol des roussettes à la tombée de la nuit. C'est un genre de chauve-souris, au début ça effraye un peu, mais comme elles restent en hauteur, on s'y habitue.
À la fin de la journée, nous avons mangé dans un resto sympa où il y a eu des coupures de courant. Le service a été long, mais le repas était correct, notamment l'assiette mahoraise qui a fait le régal d'une bonne partie de notre tablée.
Nous avons pris le bateau avec Mayotte Découverte, en groupe de 9, avec quelques autres personnes. Après un petit moment de recherche, on a approché des dauphins qui ont été photographié avec tous les appareils à bord. Avec Jérémie, on s'est même mis à l'eau (en se tenant à une corde) pour les voir depuis dessous. On les a vu, mais ils n'était pas très joueurs avec nous ce jour-là. Ils ont quand même profité des vagues du bateau pour faire des sauts vrillés, surtout les jeunes.
Après ces bonnes émotions, nous nous sommes arrêtés sur un ilôt blanc. C'est un amas de sable au large des côtes, qui change d'endroit suivant les courants marins. Et alors là, l'un des meilleurs moments du séjour : le punch coco sur l'ilôt blanc ! On a ensuite mangé sur le bateau, où le menu c'était poisson cru et/ou poisson cuit, heureusement j'avais prévu du saucisson ;)
La balade s'est terminée une nage au large à un endroit où il y a peu de fond, où il y avait du corail, mais également une rascasse cachée dans un rocher et une petite raie.
Le repas du soir était très typique, puisqu'on a testé un "Mama Brochettis" : Chez Marianna. Il y avait des brochettes de viande, de poulet, de poisson, accompagnés de fruit à pain, de manioque et de plein d'autres choses. On s'est fait péter le bide, et on en a eu pour 4€ par personne...
Pour une fois, on s'est levé un peu plus tard. On a pique-niqué sur la plage de Tahiti, PMTT se sont baignés, mais j'ai préféré rester à l'ombre pour cette fois. Je crois que me souvenir qu'ils ont vu une tortue.
On a ensuite visité le musée de la Vanille et de l'Ylang-Ylang qui est à la base de beaucoup de parfums. C'était intéressant mais heureusement pas trop long, et on est reparti avec des savons pleins de senteurs. En repartant, on est également passé au Musée de l'Artisanat où on a soutenu le commerce local en achetant des chapeaux et des sacs tressés.
Et comme presque tous les jours, on finit par un resto, cette fois-ci au gîte de Combani qui fait table d'hôte, et où on a mangé, entre autres, un gigot et un super dessert banane vanille. Pendant le repas, Tonton m'a vraiment conseillé le Cap Vert comme destination à visiter...
Comme on est rentré vers 22h, avec les 2 heures de décalage, on a pu regarder Plus Belle La Vie. J'ai même enchaîné sur Gladiator et ses superbes musiques.
Sur Petite Terre, nous avons visité le lac de Dziani qui est un cratère rempli d'eau verdâtre. Il y a un sentier pour faire le tour, mais la marche se fait en plein soleil !
On est ensuite tombé au hasard sur l'Auberge de l'Île, une chambre d'hôte qui fait également restaurant. On avait prévu de faire léger ce jour-là, he ben ça a été râté ;)
Ensuite, on est allé jusqu'à la plage de Moya. C'était quelques heures avant le coucher du soleil, on a eu de très belles couleurs de l'eau et de la roche. Mais surtout, on s'est baigné.... Je passe à côté d'un rocher bien rond que mon frère me montre... et voilà que j'ai vu ma première tortue !
Petite info sécurité : à Mayotte, il faut être assez prudent sur la plage, parce que les vols sont très courants. Mon frère m'a rapporté s'être fait voler des briques de lait qu'il avait laissé dans sa voiture.
Une fois par mois, il y a un marché agricole et artisanal à Coconi. On y trouve des produits locaux, alimentaires ou non. Cela va des confitures de tous les fruits présents sur l'île, des cosmétiques à base de plantes, aux T-shirts, paniers tressés et bien évidemment, bijoux fantaisie.
Mention spécial au vendeur de poulets cuits, qui criait toutes les 5 minutes "pouletpouletpoulet.... pouletpouletpoulet..." et qui a écoulé son stock en moins de temps qu'il nous en a fallu pour faire le tour des stands.
Il y a eu également quelques démonstrations, dont une de capoiera et une autre de tai-shi, je crois. C'était bien la peine d'aller à Mayotte pour avoir une démo d'un art martial brésilien ;) Plus sérieusement, la mondialisation de la culture est en marche...
Nous avons ensuite visité le sympatique parc botanique de Coconi, où j'ai pu faire un tas de photos de fleurs, qui pourront me servir dans mes projets (ex : thème d'été de site web).
On est ensuite allé manger encore une fois au gîte de Combani où Jérémie avait réservé. On s'est encore fait péter le bide, il y en avait pour 12, on n'était que 9, et pas que des gros gabarits (dédicace à Claudine !).
Le tour en bateau, c'était tellement sympa qu'on a remis ça. Mais cette fois-ci on a fait le tour par le nord. On a fait escale d'abord sur un banc de sable blanc, puis sur les îlots Choizil.
On a finalement terminé sur la plage de Soulou, où il y a une cascade d'eau douce, ce qui nous a permis de se rincer à grande eau avant le repas, qui a bien entendu commencé par un punch coco. Malgré l'eau qui était plutôt trouble, je suis tombé par hasard sur une tortue, qui m'a semée en 2 brasses.
Petite anecdote : pendant qu'on était sur la plage, il y a eu un genre
de rituel ou de désenvoutement d'une femme.
On n'a pas trop compris, mais ils ont fait chauffé de l'eau sur feu de
bois, et ils sont allés dans la mer et ont versés l'eau sur la
femme. Ils avaient des poulets dans les mains, qui sont revenus à la
nage vers la plage.
Très folklorique... Le capitaine du bateau nous a expliqué que la
cascade était un lieu privilégié pour ce genre de choses sur l'île.
Nous avons déménagé vers le sud à Kwalé, au Jardin Mahoré. À mi-chemin, on s'est rendu compte qu'on avait oublié notre cubi ! Ha oui, parce que pour bien vivre, on avait emmené 2 cubis (rosé + blanc) pour être sûr de pouvoir faire l'apéro chaque soir ;) Donc on a fait demi-tour, et finalement, comme il était plus de midi, on en a profité pour manger sur la route avec de la charcuterie qui nous restait.
Le Jardin Mahoré est un bel endroit, mais plutôt cher. C'est dans le sud de l'île, avec vue sur la plage depuis les bungalows.
La plage est pleine de tortues, avec souvent des remora, qui sont des poissons avec une ventouse sur la tête. Ils vivent en symbiose avec une tortue, parfois un requin, en s'accrochant sur eux et en les nettoyant. Il y a aussi du joli corail. Et tout ça à 2 pas des bungalows...
Le soir, on a mangé une formule sandwich à 10€ au Jardin Mahoré, il était tard et la carte était trop cher pour la faim qu'on avait.
Le lendemain, on avait décidé de prendre le petit déjeuner du
Jardin Mahoré. À 16€, quand même.
Pour ce prix-là, vous avez un petit déjeuner occidental, avec quelques
fruits locaux, avec à peu près moitié moins de choix qu'un hôtel
standard style Ibis en métropole.
Si le patron du Jardin Mahoré lis ce texte : on était 5, on a pris ce
petit déjeuner 2 fois sur les 4 nuits.
À 8 ou 10€, on l'aurait pris tous les jours sans se poser la question.
Le matin, j'ai plongé avec mon frère, on a presque nagé avec des
dauphins (ils sont passés autour de nous).
C'était des dauphins à tête arrondies et personne n'a pu déterminer
leur espèce, même avec un bouquin.
En fait, on a eu la chance de voir des Péponocéphales, qui
sont une espèce rare.
Ensuite, on a plongé et on a même vu un requin.
Grâce à l'appareil photo sous-marin de Delphine, j'ai des photos des
moments où je flotte dans l'immensité de l'océan indien :)
Par contre, je me suis rendu compte qu'en plongée je consomme beaucoup
d'air, et ma bouteille est plus vite terminée que la plupart des gens
avec qui je plonge...
Quand on est revenu aux bungalows, on a vu l'employé en charge des espaces verts, qui avait pour mission de faire tomber les noix de coco et les branches des palmiers. Il a été super sympa, et on a pu goûter de la vraie noix de coco fraîche. Apparemment, elles étaient pas super mûres, c'était très loin du goût du bounty :)
À midi, on est allé à Chirongi, où on a trouvé un snack qui faisait des pizzas, ce qui nous a bien dépanné. Et en plus, on a vu qu'ils faisaient de superbes brioches, du café, thé, etc.
L'après-midi, expédition à la plage de la case Robinson, qui est un logement un peu plus rudimentaire. Ce sont simplement des petites cabanes, et les sanitaires sont à l'extérieur. C'est un peu plus à l'aventure que ce qu'on a choisi, et c'est vrai que c'est pas moi qui vais m'en plaindre. Les blattes, j'avais déjà donné ;)
Le soir, on a mangé dans un resto dont j'ai oublié le nom et l'endroit (ça devait être vers Kani-kéli), mais il était très joliment décoré style asiatique, avec une mare à poisson rouge au milieu. Le soir où on y a été, il y avait un groupe de gendarmes qui s'était retrouvé là-bas. Ce qui était assez drôle, c'est que la moitié des plats de la carte n'était finalement pas disponibles...
Ce jour-là, on avait décidé de faire la montée du mont Chungi. On a commencé par un petit déjeuner à Chirongi, pendant une petite pluie. Manque de bol, ça a rendu le sol un peu boueux, ce qui est déconseillé pour gravir le Chungi.
C'est loin d'être une petite balade : cela commence par une balade en sous-bois, et la pente augmente de plus en plus. Il y a un passage où il faut même escalader un peu pour progresser. Après moultes péripéties qui m'ont fait apprécier mon célibat, je suis arrivé en haut du Chungi en compagnie de mes parents, où nous avons pu en profiter pour prendre des photos panoramiques... sous la grisaille !
À midi, nous sommes allé manger au restaurant La Citronnelle, qui est assez proche du Jardin Mahoré. Il n'y avait personne dans le restaurant, mais le propriétaire nous a accueilli. Nous avons bien mangé, mais surtout beaucoup discuté.
Le propriétaire connaît bien Marseille, puisqu'il a vécu en métropole plusieurs années, comme en témoigne son T-shirt de l'OM, ce qui n'a pas manqué de faire réagir Tonton, supporter lyonnais. Ils nous a expliqué qu'ils souhaitaient que ses enfants participent au développement de Mayotte, notamment sa fille qui est dans le domaine médical.
Ensuite, nous sommes allé au musée du sel, qui nous explique comment les femmes faisaient pour récupérer et purifier le sel déposé sur la terre. La jeune femme en charge de la présentation avait du mal pour compter la monnaie, ça nous a fait mal au coeur. L'exposition était composée d'une dizaine de panneaux. La présentation par la jeune femme était sympa, mais parfois difficile à comprendre. Au loin, un groupe de petites filles jouait tout sourire.
On a fini la journée dans un restaurant où on a retrouvé des gens avec qui on avait partagé le bateau à Mamoudzou... L'île est petite ! On a bien mangé, mais on a du partir un peu plus vite à cause d'une allergie.
Ce matin-là, on est retourné à Chirongi pour prendre le petit déjeuner, avant de revenir au Jardin Mahoré. Si le gérant du Jardin Mahoré lit ceci : oui, on a fait un aller-retour en voiture pour aller prendre le petit déjeuner ailleurs.
Ensuite, on a enfilé Palmes-Masque-Tuba pour rejoindre nos amies les tortues dans le corail à marée basse. C'était encore meilleur qu'un documentaire France 5 : des tortues, qui broutent, avec ou sans remora, entre les coraux de toutes les couleurs. On a même vu une tortue se frotter le dos contre le corail. À un moment, j'ai pensé qu'elle était coincée dessous, mais ensuite elle est partie tranquillement.
Après un repas de midi qui nous a permis de libérer le frigo des dernières provisions en prévision du voyage de retour, on est reparti pour une plongée avec Jérémie, Delphine et Maman. Comme j'ai expliqué au moniteur que je vidais assez vite les bouteilles, il a été sympa et m'a mis une bouteille de 15L, ce qui m'a permis de faire ma plus longue plongée : 80 minutes !
Pour le soir, nous avions réservé au 3 baobab, un restaurant en bord de plage, où nous avons bien mangé. Là aussi, nous étions seuls dans le restaurant qui a pourtant une bonne capacité d'accueil.
Pour cette dernière matinée, nous avons choisi de reprendre un petit déjeuner au Jardin Mahoré pour profiter une dernière fois de la vue sur la plage.
Pendant que la mer se retirait, nous avons également fait une dernière baignade avec les tortues qui retournaient vers le corail au fur et à mesure que le niveau d'eau baissait sur la plage.
Et nous revoilà en voiture avec nos bagages pour longer la côte Est de l'île et remonter jusqu'à Mamoudzou chez mon Frère, pour dormir chez lui le dernier jour, à proximité de Petite Terre.
On en a profité pour faire un tour du marché de Mamoudzou, plein de couleurs et de babioles. Un peu comme chez nous en fait, mais avec des fruits différents.
Pour la dernière soirée, on a fait un resto sur Petite Terre, qui est, selon des amis, le « Monaco de Mayotte » (la population est plutôt blanche et aisée). La différence avec le reste de l'île est flagrante dès le restaurant : un chapiteau en toile plastique blanche, des chaises de jardin et un service rapide. Le vin blanc n'était pas fameux (depuis que Tonton m'initie, je reconnais le mauvais vin...), mais globalement c'était un restaurant de bord de mer standard.
Le patron est un mzoungou (blanc) qui nous a expliqué que le système
politique est paternaliste, et que la population n'a pas encore
intégré certains concepts issue du monde occidental, comme le prix en
fonction de l'offre et la demande.
À la réflexion, j'ai vu plusieurs fois des femmes vendrent exactement
les mêmes fruits l'une à côté de l'autre. Dans un marché de métropole,
personne n'aurait l'idée de placer son stand juste à côté de son
concurrent, surtout s'il a exactement les mêmes produits.
Départ le matin, en utilisant à la suite 3 moyens de transport différent : bateau pour rejoindre Petite Terre, taxi pour rejoindre l'aéroport, et enfin l'avion pour aller à.... Madagascar.
Non, on n'avait pas prévu de rajouter une semaine à Madagascar, c'est simplement que la piste d'avion à Mayotte est trop courte pour que l'avion parte avec le plein de kérosène. Donc l'avion arrive de Paris, se pose à Mayotte, passe par Madagascar, et repart sur Paris.
Les 10 heures d'avion sont bien passées, grâce à un bon bouquin (« Dans les bois éternels » de Fred Vargas, merci Bertrand et Patricia), les films dans l'avion (« Timeout », très sympa, et « On ne choisit pas sa famille », comédie sans intérêt) et les petits encas. Apparemment, le personnel de bord a refusé de servir de l'alcool (en option) à un type qui en avait déjà abusé, ce qui a posé problème. Le personnel Corsair Fly est resté très pro, a calmé le jeu, et a promis de régler ça à l'arrivée. Je crois que le type a été accueilli comme il se doit à Paris.
De retour en métropole, après la vague de froid qui a balayé le pays pendant les 2 premières semaines de février 2012, on a apprécié le bon lit de l'hôtel Ibis juste à côté de l'aéroport. J'ai même pu vérifier mes e-mails et la Liste Salsa d'Olivier, pour voir que rien n'a explosé pendant ces 2 semaines...
Le lendemain matin a été l'occasion d'un petit déjeuner gargantuesque comme j'aime en prendre dans les hôtels le matin. Après avoir quitté PMTT, je suis rentrée en TGV vers La Ciotat, où j'ai pu constater des reliquats de neige dans certaines zones ombragées.
Je vous cache pas que le retour au boulot a été un peu difficile. Tous ces gens qui se pressent : « Quoi ?!? Ça fait déjà 2 semaines que t'es parti ? » (« Je repars si tu veux »...).
Avec ce voyage, j'étais au meilleur endroit, avec les meilleures personnes pour passez mes meilleurs moments. Merci !
Mayotte m'a fait pensé à un gigantesque jeu de gestion de ressources à la Sim City, où on est en début de partie : l'aéroport est trop petit, la gestion des déchets est à refaire, l'éducation et le commerce sont à des niveaux assez bas et les ressources sont limités. Par quoi on commence ?
Et pour finir, les conseils :
D'un naturel joyeux, positif et curieux, je m'intéresse à beaucoup de choses parmi lesquels la salsa, l'espéranto, la plongée mais surtout l'informatique, le web et Linux.
Même si j'aime programmer, je m'intéresse également aux aspects d'ergonomie, de design et de marketing.
Si vous pensez avoir du travail pour moi, il y a mon LinkedIn et mon CV.
M'écrire : olivier+blog@faurax.fr
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