Jeudi 16/11 au soir (oui, je mets longtemps à blogger...), comme j'ai pas eu harmonie (pour cause de répèt' générale le lendemain), j'en ai profité pour aller à un truc dont j'avais récupéré le papier à la journée des associations : le café polyglotte.
C'est au café «le Festival», tout en haut, au deuxième étage, le jeudi à 20h30. Des gens qui veulent parler d'autres langues viennent se rencontrer. Alors comme, avec Parŝo, on a des petits calendriers espéranto à distribuer, j'ai pris mon bâton de pélerin, et on est allé voir, boire et discuter.
On est arrivé, une dame très sympa nous a demandé si on était français et quelle langue on voulait parler. Bien sûr, j'ai dit que je voulais parler Espéranto :) Heureusement, j'étais venu avec Parŝo...
Avec Parŝo, on s'est installé au fond avec nos calendriers jaunes (2006) et bleus (2007). Vincent est arrivé ensuite. Et voilà, on était 3 à la table espérantiste. On a discuté de tout et de rien, comme d'habitude, mais en Espéranto. Surprise : Jean-Philippe, l'ami d'un ami, est arrivé : il vient pratiquer son anglais. Il a eu droit au petit calendrier, et à l'explication sur l'Espéranto, d'où ça vient, etc.
L'étage s'est rempli au fur et à mesure, certains se demandaient quelle langue on pouvait bien parler en utilisant des mots un peu latin, et en ponctuant nos phrases de «Jes !» (se prononce comme «Yes»).
Quand l'étage du bar a été plein, on a fait le tour des tables en distribuant les calendriers sans rien dire, juste pour avoir le plaisir de voir les gens les prendre, lire ce qu'il y a dessus et en parler entre eux. Parŝo a voulu faire son timide, mais heureusement, j'étais là pour lui rappeler ses devoirs de président de JEFO.
Ensuite, je me suis assis à la table d'à côté, et j'ai expliqué l'Espéranto, enfin ce que j'en sais pendant
que Parŝo faisait de pyramides de calendriers (ouais, j'dénonce !).
J'ai beaucoup parlé, pendant que les gens écoutaient en lisant le calendrier. À certains moments, je me disais
que ça devait les saouler de m'entendre parler tout seul. Mais dès que j'avais fini et que j'étais prêt à me
lever, ils avaient toujours une question pour que je reste.
Après, j'ai continué à faire le tour des tables, pendant que Parŝo espérantisait un américain.
J'ai rencontré Coen, un hollandais qui joue du basson à l'harmonie avec moi : il était avec sa
copine (qui parle d'ailleurs mieux le français que lui).
Et me voilà attablée avec un jolie hollandaise (la copine de Coen), une jolie danoise et une sympathique française.
Et bien sûr, ça parle anglais, alors que ce n'est le langage maternelle d'aucune des personnes autour de
la table.
La copine de Coen m'explique, en français, que sa grand-mère a appris l'espéranto, mais que ça marchera jamais,
etc. J'explique les trucs habituels que la langue a plus d'un siècle, que c'est très simple à apprendre, etc.
Et alors là, la française (plutôt hostile, et qui est en DUT, si je me rappelle bien) me dit :
«Il faut leur dire que c'est une langue construite ! heu... comment on dit ?... heu... vas-y dis-leur, toi...».
MAGISTRAL : au moins 7 ans d'anglais et elle sait pas traduire une phrase simple !
Je leur ai traduite, mais ça m'a bien fait rire de voir que des personnes (jeunes !) plutôt hostiles à l'Espéranto
ont de si grand problèmes avec l'anglais.
Et pour infos, en espéranto : «Esperanto estas lingvo konstruita». Et ça fait 1 an que je l'apprend.
Le bilan est très positif : beaucoup de gens ont appris que l'espéranto existaient et les autres se sont rendus compte qu'il y avait encore des gens qui le parlait. Ils sont repartis avec un petit calendrier. En plus, ça m'a permis de paufiner le petit argumentaire du finkvenkiste.
Les trucs qui marchent :
Les trucs à ne pas dire :
Les autres trucs qui marchent bien, c'est de le parler entre nous («l'Espéranto, la langue internationale qui fonctionne») et encore mieux de faire la traduction pour les gens qui le parlent pas (ça, c'est impressionnant et pas si dur que ça).
D'ailleurs, ça me fait penser qu'il manque un gros argument : le pasporta servo ! Pour des jeunes qui voyagent, ça peut être un argument important.
Parŝo était avec moi, et il a aussi écrit un blogero sur le café polyglotte. Il en a fait la traduction en français, mais il la publie pas sur son blog car Môssieur est agrégé sur http://e-planedo.kerno.org/ et il tient à publier qu'en Espéranto (Ho le puriste !). Donc je publie ici :
Au café polyglotte
À Aix a lieu chaque jeudi une soirée café polyglotte. Des Français et des étrangers (surtout des étudiants) s’y retrouvent pour parler d’autres langues. Olivier m’avait proposé de participer à l’une de ces soirées… Lorsque nous arrivons, la responsable demande : « De quel pays venez-vous ? Quelles langues souhaitez-vous parler ? ». Olivier réponds « De France, je peux parler français ou espéranto ». La dame s’étonne : « Ah, original… Si d’autres personnes demandent l’espéranto, pourquoi pas… ». Juste après elle se tourne vers moi : mêmes questions, mêmes réponses. Quelques minutes après, Vincent un ami espérantophone arrive.
On boit donc un verre à une table espérantophone… On discute en espéranto, on explique aussi l’espéranto en français à des personnes intéressées. Bien entendu, nous distribuons des petits calendriers. Avant de sortir du café, on met des calendriers sur toutes les tables. Tout-de-suite les gens les prennent et regardent… Nous discutons des règles de l’espéranto avec certains…
Voilà mon conseil aux espérantistes français : vous aussi, participez à des cafés polyglottes. Les gens y sont ouverts sur les problèmes linguistiques et souvent intéressés par l’espéranto. C’est bon lieu pour distribuer des calendriers.
Et voilà mon conseil aux espérantistes non français : éditez des calendriers sur l’espéranto avec des informations de base qui amusent les gens. Ainsi vous pourrez les distribuer dans ce genre d’occasions !
Parŝo a publié ce post en espéranto. Si vous désirez plus d’informations sur les calendriers de JEFO, elles sont ici !
D'un naturel joyeux, positif et curieux, je m'intéresse à beaucoup de choses parmi lesquels la salsa, l'espéranto, la plongée mais surtout l'informatique, le web et Linux.
Même si j'aime programmer, je m'intéresse également aux aspects d'ergonomie, de design et de marketing.
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